• extrait de la vie devant soi de Romain Gary (Emile Ajar)

    " ... Monsieur Hamil s'était perdu à l'intérieur parce que la vie fait vivre les gens sans faire tellement attention à ce qui leur arrive.  (...) Je suis resté un bon moment avec lui en laissant passer le temps, celui qui va lentement et qui n'est pas français. Monsieur Hamil m'avait souvent dit que le temps vient lentement du désert avec ses caravanes de chameaux et qu'il n'était pas pressé car il transportait l'eternité. Mais c'est toujours plus joli quand on le raconte que lorsqu'on le regarde sur le visage d'une vieille personne qui se fait voler chaque jour un peu plus et si vous voulez mon avis, le temps, c'est du côté des voleurs qu'il faut le chercher."


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  • Extrait de ce livre écrit par Ray Bradbury

    Citation de Paul Valéry: " La sottise qui consiste à prendre une métaphore pour une preuve, un torrent verbeux pour une source de vérités capitales, et soi-même pour un oracle, est innée en chacun de nous."

    A méditer... ;) pour ma part, je tâcherai de ne pas l'oublier..

    ps: Lisez ce bouquin, il est vraiment très très bien..

    résumé: "451 degrés fahrenheit repérsente la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société futur où la lecture, source de questionnements et de rélféxions, est considérée comme un acte anti-social, un corps spécial de pompier est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.
    Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un mojnde différent, qui ne bânirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dés lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé."


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  • "Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tarad seulement, quand est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens."

    Extrait de Risibles Amours de Milan KUNDERA


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  • Mardi 23 Décembre. Gare Montparnasse, Train 2467 à destination de Jean-de-Luz partira voie 2 à 7h32. Le moment est enfin venu de me glisser dans le train. Je paye mon café, éteins ma cigarette et me dirige voie 2, comme la dame le demande. Les gares ont ceci de particulier qu'elles offrent un spectacle incroyable. Toutes ces personnes qui partent, pour aller où? Pourquoi? Pour rejoindre qui? La question qui ne manque pas de naître en mon esprit à chaque fois est de savoir si elles partent, ou si elles reviennent de l'endroit qu'elles ont quitté. A savoir quels sentiments ressentent-elles lorsqu'elles se trouvent comme moi prise dans ce flot humain veres les wagons, vers la destination choisie. La hall immense et ce mouvement perpetuel me donne à sentir la sensation exacerbée du départ. C'est l'angoisse qui monte, de trouver mon wagon, à temps, qu'ils ne partent pas sans moi, me laissant seule sur le quai. Sur le carreau. (...) En face de moi une femme assez grosse. Son visage rond lui donne la figure d'un personnage de dessin animé, sa peau est claire, envahie par des tâches de rousseur, des yeux vert foncé, sont visiblement fatigués, mais ils sont gais, alors je vois que cette fatigue dessinée là, autour de ses yeux, est celle d'une vie bien remplie, mais plus de joie que d'autre chose. Elle porte un chignon roux porté par de longues tiges qui se cognent aux manches de ses lunettes. C'est une vrai grand-mère qui fait des confitures et qui cache dans son armoire vieille d'un siècle une boite à bonbons.

    Mais voilà deux jeunes personnes (...) un garçn, une fille, 17 ans tous les deux. Ils se regarent comme deux tourtereaux  qu'ils sont, et ça fait mal à mon coeur. Lui, contemple son visage comme s'il était la huitième merveille du monde, elle se laisse contempler avec délectation. Et ça fait mal à mon coeur. Je cherche dans mes souvenirs si une fois seulement j'ai pu sentir ce souffle léger que l'on sent sur son visage quand le regard que l'on choisit se pose enfin sur soi. En vain. Ainsi les histoires que l'on vit ne restent pas, quand elles ne comptent pas. C'est peut-être pour cela, me dis-je, que l'impression d'être vierge me colle à la peau, quand bien même des aventures sont passées dans ma vie. Ma vie de 23 ans.

    (Extrait promis du premier livre de Camomille.)


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  • Hé oui comme je vous aime bien et que vous me laissez des posts vraiment gentils et très réconfortant j'ai l'idée de glisser dans cette rubrique une pointe de prétention puisque je vais y mettre des extraits du livre que j'écris... Rubrique qui, à l'ordinaire, ne recevait que des extraits d'éminents écrivains.. mais enfin, il faut bien que la première personne qui me pense brillante soit d'abord moi !!!

    Je tiens à préciser donc, en toute désinvolture que vous avez le privilège de lire ces PREMIERES lignes fraîches d'hier tard dans la nuit quand l'inspiration m'a prise.. en avant première..

    " Il est des êtres qui respirent comme nous autres. Il inspire un air que nous connaissons bien pour l'inspirer aussi, mais il expire et donne à ce moment précis une toute autre dimension que nous ne pourrions jmais espérer de donner un jour à ce souffle.
    Le moindre de ses mouvements, ses regards, Le moindre rayonnement de sa vie ou  bien au contraire le moindre déchaînement de vie, rend là aussi une dimension tout à fait extraordinaire.
    Il est maître d'un monde dans lequel lui seul peut exister.
    Celui de la très haute vérité, celui de la pureté, celui de l'absolu."


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