• LOUISE LABE                              " JE VIS JE MEURS"

    Je vis, je meurs; je brûle et me noie.
    J'ai chaud extrême en endurant froidure;
    La vie m'est et trop molle et trop dure.
    J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

    Tout à un coup je ris et je larmoie,
    Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
    Mon bien s'en va, et à jamais il dure;
    Tout en un coup , je sèche et je verdoie.

    Ainsi l'amour inconstamment me mène.
    Et quand je pense avoir plus de douleur,
    Sans y penser je me trouve hors de peine.

    Puis quand je crois ma joie certaine,
    Et être au haut de mon désiré heur,
    Il me remet en mon premier malheur.


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  • C'est les poings qui se serrent et le coup qui se tort
    C'est les muscles crispés et le coeur abusé

    C'est la peur d'avancer encore encore les yeux fermés
    Sensation du précipice et moi ... tout cru mangée

    Pitié pitié peur de me tromper ... ma seule vie
    Peur de solitude ... assez assez ... cela suffit

    Apprivoisez moi, aimez moi, ne m'laissez pas..


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  • Assis là, son âme dans les mains

    Il use la racine de ses ongles fatigués...

    fatigués de chercher.

    Assis là, sur ce sol presque mouillé de larmes alchoolisées,

    Il souille son coeur séché...

    Séché de ses pas las,

    Trotine et trébuche jusqu'à tomber plus bas.

    Ses cils s'abîment tant ils battent

    Et s'abattent sur ses yeux seuls et salis

    salis et trahis de son magique ami : L'idéal absolu.

    Elle est là et s'agite

    Elle l'imite.

    Ecorchée vive mais bien vivante,

    Elle tire le couvercle de leur vie pour le placer plus haut

    Le touche, et retouche ses cils abîmés

    Ignorants malheureux : ils sont aimés.


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  • Elle vient comme une envie d'aimer.

    Petite d'abord, on sent bien le cocon qui se forme autour d'elle

    Tout pour la protéger comme si elle avait des ailes

    On le sent au de soi :

    Il gonfle et s'ouvre : Elle se révèle

    Elle vient comme une envie d'aimer.

    Elle se nourrit de tout :

    De toi, de moi,

    de toi de toi de toi

    Elle monte et monte :

    D'abord au coeur, au fond de la gorge

    Mélange de sueur, de sucre d'orge

    Elle vient comme une envie d'aimer.

    La pression monte, l'envie est là

    Le papier devient Conte

    Crayon petit soldat se laisse dicter..

    Il apprend à Aimer.

    La poetesse



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  • Tu es mon étranger..

    Les yeux, les mains,

    La bouche et touche et touche et communique..

    Sans pouvoir ignorer que tu es étranger.

    Tu es loin, je te sens, tu me sens, on s'entend et pourtant..

    Comme un voile léger, transparent,

    Il révèle l'essence inavoué :

    Tu es un étranger.

    Que nos coeurs aient la même mesure

    Que nos rêves se mêlent

    Que nos soupirs s'entre-choquent

    La vérité :

    Tu es Mon Etranger.


     


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