• LE CIRQUE PARLEMENTAIRE ou LES CHOUX GRAS DES MEDIAS

     

    LE CIRQUE PARLEMENTAIRE ou LES CHOUX GRAS DES MEDIAS

     Rétrospective

     

    Après le CNE, le Contrat Première Embauche (CPE). Voté à l'Assemblée Nationale à 2h30 du matin, le jeudi 9 février, il fait aujourd'hui l'objet d'une contre-offensive de l'opposition parlementaire. C'est au nom de l'égalité des chances et de la nécessité de résorber le chômage que le premier ministre Dominique de Villepin a proposé le CPE. Destiné aux jeunes de moins de 26 ans, il ne se transforme éventuellement en CDI qu'après une période de 24 mois, au cours de laquelle l'employeur peut licencier son employé sans motivation.

     

    Le débat parlementaire, commencé le 31 janvier, a été sciemment ralenti par les opposants socialistes : l'obstruction parlementaire systématique a permis  de poursuivre le débat jusqu'à la journée de manifestation du mardi 7 février. Echec pour la droite, démarrage prometteur pour la Gauche, la fronde de la jeunesse est leur principal point d'appui pouvant faire basculer la décision parlementaire. Apparemment. C'est d'ailleurs en connaissance de cause que le calendrier parlementaire a été avancé. Plus encore, ça a été au tour de l'article 49-3 de la Constitution de faire passer à la vitesse supérieure l'adoption du projet de loi. Le premier ministre est venu, lui-même, dans l'hémicycle annoncer l'engagement de la responsabilité gouvernementale. Au côté de Nicolas Sarkozy, l'homme qui n'a jamais reçu l'onction du suffrage universelle a déclenché bronca, invectives, chahut et claquements de pupitre. Le 49-3 permet l'approbation de la loi sans débat. L'UMP ayant la majorité absolue à l'Assemblée, le vote passe sans aucun doute. Ils ont alors dix jours pour la voter.

     

    Motion de censure comme arme fatale

    Suspense à haute-tension pour les camps adverses. L'opposition a déposé une mention de censure avec comme proposition alternative l'équivalent des emplois jeunes pour le secteur privé. Le Premier Ministre avait peu de chance de démissionner au vue de la majorité UMP à l'assemblée. L'article 49-2 stipule qu'il faut  la signature d'un dixième des députés, soit cinquante-sept. Aussi François Hollande, ulcéré a donné rendez-vous à la Droite aux présidentielles.

    Le débat s'est déplacé de l'Assemblée Nationale à la rue. Les organisations étudiantes et lycéennes continuent d'appeler à la mobilisation. Une manifestation est prévue le jeudi 23 février à Paris et Bordeaux. C'est le 7 mars qu'une manifestation interprofessionnelle aura lieu, FO, LCR, et LO souhaitent hausser le ton. La CGT préfère laisser ses entreprises et secteurs décider. La parole est à la rue, mais elle ne fait que murmurer quand on entend les dirigeants des partis de gauche et organisations syndicales vociférer au micro des médias. Les choux gras sont pour ceux-là. 

    cam


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