• L'écrivain n'est rien...

    Extrait du même livre de Kundera

    " Goethe : Est-on vivant quand vive s'autres hommes?

    Dans la question de Goethe se dissimule tout le mystère de la condition d'écrivain : l'Homme, du fait qu'il écrit des livres, se changent en univers (ne parle-t-on pas de l'univers de Balzac, de celui de Tchekhov?) et le propre d'un univers c'est justement d'être unique. L'existence d'un autre univers le menace dans son essence même.

    (...)

    Celui qui écrit des livres est tout (un univers unique pour lui-même et pour tout les autres) ou rien. Et parce qu'il ne sera jamais donné à personne d'être tout, nous tous qui écrivons des livres, nous ne sommes rien. Nous sommes méconnus, jaloux, aigris, et nous sommes tous égaux : Banaka, moi et Goethe (et moi.. bouuuhhouuuu)

    (...)

    Car chacun souffre à l'idée de disparaître, non entendu et non aperçu, dans un univers indifférent, et de ce fait il veut (l'écrivain), pendant qu'il es encore temps, se changer lui-même en son propre univers de mots.


  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Février 2005 à 09:49
    Kundera
    J'ai adoré lire Kundera bien que je n'ai lu que deux de ses livres dont l'insoutenable légereté de l'être, j'aime beaucoup. Daria
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