• Extrait de

    Ce que j'aime bien dans les livres, c'est que parfois, ils reformulent beaucoup mieux ce que vous avez dû constater un jour.. ils vous font passer du stade de la constatation inconsciente (le plus souvent) à la pleine compréhension... je sais pas pourquoi mais sur le coup ça soulage...
    "... Le lyrisme est une tentative de faire face à la situation fondamentale de l'immaturité (on parle de Jaromil le héro qui est un poête qui apprend la vie comme tout le monde mais façon poête) : l'homme expulsébde l'enclos protecteur de l'enfance désire entrer dans le monde, mais en même temps, parce qu'il en a peur, il façonne à partir de ses propres vers un monde artificiel et de remplacement. Il fait tourner ses poêmes autout de lui comme les planètes autour du soleil; il devient le centre dun' petit univers où rien n'est étranger, où il se sent chez soi comme l'enfant à l'intèrieur de la mère, car ici tout est façonné dans la seule substance de son âme. Ici, il peut ensuite accomplir tout ce qui est si difficile dehors; ici il peut, comme l'étudiant Wolker, marcher avec la foule des prolétaires puor faire la révolution, et, comme le puceau Rimbaud, fouetter ses petites amoureuses, parce que cette foule et ces amoureuses ne sont pas façonnées dans la substance hostile d'un monde étranger mais dans la substance de ses propres rêves, ils sont donc lui-même et ne rompent pas l'unité de l'univers qu'il s'est lui-même construit.
    (...)  tant qu'il n'est pas adulte, l'homme aspire, pendant longtemps encore, à l'unité et à la sécurité de cet univers qu'il emplissait à lui seul tout entier à l'intèrieur de sa mère, et il éprouve de l'angoisse (ou de la colère) face au monde adulte de la relativité où il est englouti comme une gouttelette dans un océan d'altérité. C'est pourquoi les jeunes gens sont dse monistes passionnés, dse messagers de l'absolu; c'est pourquoi le jeune révolutionnaire revendique un monde radicalement nouveau forgée d'une seule idée; c'est pourquoi ils n'admettent pas le compromis, ni en amour ni en politique; l'étudiant révolté clame à travers l'histoire son tout ou rien; et Victor Hugo, à l'âge de vingt ans, se met en fureur en voyant Adèle foucher, sa fiancée relever sa jupe sur un trottoir boueux, découvrant sa cheville. Il me semble que la pudeur est plus précieux qu'une robe, lui reproche-t-il ensuite dans une lettre sévère, et il menace: Prends garde à ce que je te dis ici, si tu ne veux m'exposer à donner un soufflet au premier insolent qui osera se tourner vers toi!
    Le monde des adultes, en entendant cette menace pathétique éclate de rire. Le poète est blessé par la trahison de la cheville de l'amante et par le rire de la foule, et le drame de la poésie et du monde commence..."
    Et pour ce que j'ai compris de tout ça... je dirai que... JE SUIS BIEN UNE POETESSE !!! ça ne fait plus aucun doute !!!

  • Commentaires

    1
    benoit
    Lundi 21 Février 2005 à 01:25
    un livre magnifique
    salut, je viens de lire une petite merveille littéraire, poétique, universelle... un bijou contagieux et profondement BEAU : "les avenirs" de Aggoune... le site t'en diras plus (et mieux) : www.hafidaggoune.com ;) ben
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