• APPEL A TEMOIN-PARADOXE FRANCAIS-ARABE

    Un de mes amis, français-algérien, m'a confié hier une question qui le taraude depuis un moment : comment expliquer le paradoxe entre l'engouement presque général sinon connu de la culture arabe (voyage dans les pays arabes, cuisine, musique etc.) et la négation du français-français quand il s'agit d'accepter un arabe comme un citoyen français à part entière.
    On pourrait penser que l'attrait pour cette culture laisserait présager un souhait d'enrichissement culturelle dans le paysage français, mais il n'en est rien.
    On pourrait penser aussi que le goût pour la culture arabe rendrait familier aux français-français, l'arabe-français qu'il côtoie.

    Des Polonais, des Arméniens, des Espagnols, des Portugais et les Asiatiques qui connaissent aussi sinon moins l'intérêt français que suscite leur culture, et pourtant il semble qu'ils s'intègrent plus facilement, que leur présence et tout ce qu'ils sont ont plus grâce aux yeux du français-français.

    Pourquoi?
    J'ouvre ici un débat qui me tiens à coeur, je prépare un article de fond sur ce sujet, et espère réussir à donner une réponse à mon ami.

    Merci d'avance de votre intervention
    Cam


  • Commentaires

    1
    Robzuz
    Vendredi 17 Février 2012 à 18:54
    Le rejet des arabes-francais
    Bon d'abord, je suis un français-français ou français de souche. Et j'ai vécu et vis encore en banlieue parisienne. Je reconnait, sincèrement, la citoyenneté aux arabes-francais (ne serais-ce que par principe !). Mais je sais aussi que tous ne le font pas. J'ai été victime moi aussi de l'engouement culturel dont tu parle, je suis aller plusieurs fois en Algérie avec que des Algériens et j'ai fait du tourisme classique en Turquie. Je pense que ce paradoxe a au moins deux explications : La mauvaise intégration des arabes-francais qui, hélas, ternissent l'image des Arabes pour les Français comme celle des musulmans (amalgam)... Ça tu le dit déjà. Il faut aussi aller voir du coté de l'histoire. Le modèle d’intégration a la Française est en crise mais il n'est pas pour autant remit en cause par l’État. Donc ceux qui se sont mal intégré sont tenus responsable de cela. Enfin, ce sont différentes stratégies politiques de ré-élection : On a désigné les arabes-francais comme bouc émissaire. Les statistiques ethniques étant interdites, on bâtit un mythe : Ce sont des barbares ils ont des pratiques rituelles dégoutantes, ils sont contre la liberté de la femme, ils nous haïssent... En oubliant les causes socio-historiques du phénomène. Il y a aussi surement, un ethnocentrisme particulièrement marqué, hérité de la France impérialiste, persuadé que le culture de la modernité inventé par l'Europe de l'ouest au XVIII et XIX, est la meilleur pour tous et qu'il faut universalisé ces valeurs, ces normes,... Une remarque : Il faut se méfier de cette engouement culturel qui peut être limité, extrêmement superficiel. De la curiosité, du divertissement qui ne s’intéresse absolument pas au Sens contenu dans les pratiques et représentations culturelles. On ne parle pas a la télé de la vision du monde qui est contenue dans la langue arabe par exemple.
    2
    anon
    Mercredi 26 Juin 2013 à 14:01
    ...
    C'est une querelle vieille comme le monde. La France (et l'Europe du Nord de manière générale) a connu son âge d'or bien après les pays arabes et en a "hérité" des choses avec bien peu de légitimité. Cela, ajouté aux guerres de religion, fait que les deux cultures, les deux civilisations ont bien du mal à se défaire de clichés tenaces et d'une certaine méfiance vis à vis de l'autre. C'est tout à fait stupide, mais ça changera avec le temps. Il est difficile de s'intégrer absolument partout...
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